Prédication du dimanche 26 novembre 2017
Orateur : Pasteur Edo
Lecture du jour : Jonas 1.1-13 ; Jonas 2. 2-11
L’histoire de Jonas est une leçon magistrale pour chacun d'entre nous. Elle retrace la mission d’un serviteur de Dieu, c'est-à-dire celle de chaque chrétien : Dieu appelle Jonas et l’envoie, mais il va désobéir et s’enfuir sur un bateau. Dieu intervient et fait venir un gros poisson qui va engloutir le prophète. Dans le t du poisson, Jonas va prier et s’humilier. Il va revenir vers Dieu, obéir à son appel et accomplir son dessein. Bien-aimés, la vie de plusieurs d’entre nous ressemble à celle de Jonas. Tout comme lui, Dieu nous a appelés ; il nous a mis à part afin que nous accomplissions une vocation. A l’instar de Jonas, nous aussi, nous désobéissons à Dieu et fuyons loin de sa présence. Nous savons que le Seigneur a une mission précise pour chacun d’entre nous. Et pourtant, nous sommes récalcitrants ; nous ne sommes pas prêts à écouter Dieu, à le suivre dans l’obéissance de la foi. Nous ne voulons pas assumer nos responsabilités dans notre vie, notre famille, notre église locale, notre entourage. Dès lors, frères et sœurs, ne soyons pas surpris de nous retrouver, tout comme Jonas, dans « le ventre du poisson », dans des situations difficiles.
Bien-aimés, nous sommes le corps du Christ et, en tant que tel, Dieu a besoin de tous les membres de son corps pour réaliser ses desseins sur la terre. Dieu regarde le monde qui nous entoure. Et que voit-il ? Un monde semblable à Ninive. Un monde rempli d’orgueil et d’iniquité, d’occultisme, de magie, de violence, d’hédonisme, bref un monde oublieux de Dieu et de son autorité. En dépit de ces turpitudes, Dieu - dans sa miséricorde - veut sauver le monde ; il veut le visiter, le prévenir et l’épargner. Pour cela, Dieu a besoin que nous nous rendions disponibles, que nous acceptions de devenir les instruments par lesquels se réalisent ses projets sur la terre. Sommes-nous conscients, frères et sœurs, de notre appel ? Chacun de nous peut être l’intermédiaire par qui Dieu sauve, délivre, guérit... Ne restons pas indifférents au sort de ce monde qui périt. Considérons le monde avec le regard de Dieu. En tant que chrétiens, nous ne devons pas prononcer de sentences à l’égard du monde. Ne nous livrons pas à des analyses trop humaines, car cela pourrait nous conduire à l’indifférence, à la dureté voire au ressentiment vis-à-vis de ce monde. C’est le point de vue de Dieu qui doit prévaloir et non le nôtre. Dieu veut sauver un maximum de personnes. Il veut que tous parviennent à la repentance et bénéficient de sa grâce souveraine en vertu de son essence même : Il est amour !
Plusieurs de nos difficultés sont le résultat de notre désobéissance. Tout comme Jonas nous refusons d’obéir à Dieu, d’accomplir ses desseins et nous finissons, ainsi, par nous retrouver « dans le ventre du poisson ». Bien-aimés, arrêtons de chercher des causes extérieures à nos souffrances. La plupart du temps, le problème est en nous. Nous refusons d’obéir à Dieu et de cheminer vers notre destinée. Voilà pourquoi Dieu permet que nous affrontions certains obstacles. Ceux-ci constituent un moyen pour lui de nous ramener sur la voie de notre destinée. Les vents contraires qui soufflent sur nos vies doivent être, pour nous, un signal fort nous avertissant que nous n’accomplissons pas notre mission de chrétiens. Examinons-nous nous mêmes, frères et sœurs ; tentons de discerner les raisons qui nous empêchent d'emprunter le chemin de notre destinée. Si nous sommes honnêtes, nous reconnaîtrons que ce sont nos propres comportements, notre indifférence face au sort de nos contemporains qui nous détournent de l'accomplissement de la volonté de Dieu.
Dieu peut, ainsi, permettre que nous nous retrouvions « dans le ventre du poisson géant », seul et abandonné de tous. Mais là au fond, dans les entrailles des problèmes nous pourrons, comme Jonas, expérimenter la grâce de Dieu. Oui, celui-là même que nous fuyons sera celui qui nous fera remonter vivant du gouffre - à condition que notre repentir soit sincère. Tout comme Jonas, reconnaissons nos erreurs et nous verrons la main de Dieu sur nos vies. A travers les épreuves, Dieu veut nous relever de nos chutes. Il veut restaurer notre relation avec Lui malgré notre désobéissance et, ainsi, rétablir une bonne communion, une bonne communication avec Lui. Dans le « ventre du poisson », c'est-à-dire pendant les circonstances difficiles de nos vies, les ténèbres nous submergent pour nous faire ressentir notre besoin de Dieu, et de Dieu seul ! Dieu veut que nous tournions nos regards vers lui seul, car lui seul est capable de nous secourir. Dieu veut être notre seul appui, notre seul soutien.
Même et surtout durant les moments fragiles de nos vies, frères et sœurs, cherchons la face de Dieu dans la prière et dans la méditation de sa Parole ; cherchons assidûment à demeurer dans sa présence. C'est alors seulement que Dieu se manifestera, qu’Il répondra à nos prières au temps convenable. Bien-aimés, les demandes que Dieu nous adresse semblent-elles souvent hors de notre portée ou difficiles à réaliser ? C'est parce qu'il veut que nous comptions sur lui seul et non sur nos propres forces. Autrement dit, si Dieu nous donne un objectif à réaliser, il nous donnera également les moyens d’y arriver ! Mais souvent, comme Jonas, nous en doutons. Or, Dieu est proche de nous. Alors cessons de nous tenir éloignés de sa présence, établissons une relation d’intimité avec lui, demeurons dans sa présence et nous verrons sa main agir sur nos vies.
Que Dieu vous bénisse !
